Quand ton dernier soupir quitta la scène,
Un feu s’éteignit dans le grand décor du monde;
De Paris à Sofia, ton âme humaine
Fit vibrer l’art d’une flamme profonde.
Ta voix portait le poids des jours anciens,
La grâce farouche et la douleur du fer;
Tu fus soldat, amant, prophète et rien,
Mais tout cela, vivant dans ton regard clair.
Le rideau tombe, et l’ombre nous enlace,
Le temps suspend sa course, ému, surpris;
Mais ton éclat survit à son espace,
Étoile fixe au ciel de nos esprits.
Dors maintenant, poète des silences,
Ton nom résonne au cœur de nos consciences.

